Ce lundi 3 juillet, à midi devant certaines mairies, des rassemblements auront lieu à l’initiative de l’Association des maires de France.
Nous appelons à ces rassemblements parce que nous sommes profondément attachés à la République, et que celle-ci a déserté nombre de territoires.
Mardi dernier, Nahel, 17 ans, a été tué par un policier, et notre indignation demeure.
Depuis lors, des révoltes ont éclaté et nous avons immédiatement appelé au calme et déploré les délits commis. Nous appelons à la désescalade.
Dans la nuit de samedi à dimanche dernier, le domicile de Vincent Jeanbrun, maire de L’Haÿ-les-Roses a été attaqué à la voiture bélier, et son épouse blessée. Une enquête pour tentative d’assassinat a été ouverte. Suite à ces faits inqualifiables, nous lui avons immédiatement apporté notre soutien.
Nous pensons aussi aux commerçants et commerçantes dont les magasins ont été détruits, aux personnes dont les véhicules ont été brûlés, ainsi qu’aux habitant.es des quartiers désormais privés du peu de service public qui existaient. Nous pensons également aux personnes en première ligne, policier·es, pompiers, personnel de secours, agents municipaux, élu·es dont les maires. Nous leur apportons tout notre soutien.
L’appel au calme ne signifie pas pour autant le statu quo. La tentation du tout sécuritaire sans instauration d’un nouveau pacte social ne ferait que préparer les prochaines révoltes.
Pour l’heure, portons ensemble un message d’apaisement à midi devant les mairies. Redonnons sens aux mots gravés sur leur fronton : “liberté, égalité, fraternité”.
Aminata Niakaté et Sophie Bussière, porte-parole EELV