Au moins 54 personnes ont été tuées et des centaines arrêtées depuis le début des émeutes liées à la mort de Mahsa Amini, le 16 septembre. Cette jeune kurde de 22 ans est décédée après son arrestation par la police des mœurs parce qu’elle ne portait pas correctement le foulard obligatoire.
EELV s’associe à la douleur des victimes et salue le courage des femmes iraniennes qui se battent jour après jour pour leur liberté malgré les violences des milices du régime.
Après avoir évoqué une enquête sur son décès, le gouvernement conservateur de Ebrahim Raïssi, vue l’ampleur des mobilisations dans presque toutes les provinces, a choisi d’étouffer toute protestation, par la censure, les arrestations de journalistes, mais surtout dans le sang.
EELV dénonce les assassinats de manifestants, souvent jeunes, souvent des femmes qui ne réclament que justice.
La révolte des femmes contre les discriminations imposées par le régime islamique n’a jamais cessé depuis la prise du pouvoir de l’Imam Khomeiny. Et depuis au moins deux décennies, le nombre de femmes enlevant publiquement leur voile a augmenté malgré les risques d’ amendes et surtout d’ emprisonnement, jusqu’à ces derniers mois où le gouvernement a décidé d’une répression accrue.
EELV rappelle que les femmes sont toujours les premières victimes des durcissements des dictatures lorsque celles-ci sont en crise. En effet, le régime est aujourd’hui confronté à une grave crise économique et écologique aux effets sociaux dramatiques touchant tous les secteurs de la société. Dès 2019, des mouvements avaient éclaté pour l’amélioration de la vie quotidienne, face aux difficultés à se nourrir, au saccage de l’environnement, de l’agriculture, aux sécheresses, aux pollutions…
Aujourd’hui, l’impressionnant mouvement des femmes iraniennes cristallise toutes les autres colères et attaque collectivement et directement le pouvoir et la dictature des mollahs.
EELV exprime toute sa solidarité avec les mouvements de résistance des femmes iraniennes et leur apportera tout son soutien pour que leur cri « Femme, Vie, Liberté » devienne réalité pour toute la population.
Communiqué en date du 30 septembre 2022
Chloé Sagaspe et Alain Coulombel, porte-parole